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Camillo Zacchia

Ann Hibard et Marielle Vaillancourt

Katarina Dedovic et Mehereen Wadiwalla

Stella Gaucher-Murovic


Jim Tremain

Et plus encore
 
   
 

Les cartes sont en vente à la boutique Uniquement Vôtres, à Verdun. Si vous souhaitez en acheter en grande quantité, communiquez avec Brenda Nixon, au (514) 768-2668.
   
 

Le Centre Wellington et la boutique Uniquement Vôtre font partie du programme SPECTRUM de l’Hôpital Douglas.

Adresse
4932 rue Wellington
Verdun, Montréal
Métro : De l’Église

Téléphone
(514) 768–2668, poste 302.

Horaire de la boutique
Du lundi au vendredi, 10h30 - 16h30
Ann Hibard et Marielle Vaillancourt - Artistes de la sante mentale
 


Voilà un réel progrès!
Au premier abord, Ann Hibard et Marielle Vaillancourt, deux artistes du Centre Wellington, semblent aussi différentes l’une de l’autre que le jour et la nuit. Ann est passionnée d’aliments naturels et de médecine douce, alors que Marielle excelle en mathématiques et en informatique. Mais elles ont en commun la douleur de la maladie mentale et une détermination à lutter contre la stigmatisation.

Elles se côtoient à l’Atelier de cartes du Centre Wellington où elles créent, à la main, de splendides cartes de souhaits et leur travail attire de plus en plus d’acheteurs. Plus de vingt mille personnes du monde des affaires, de la politique et du grand public ont déjà reçu et apprécié les créations de l’atelier.

Combattre les tabous
« Il y a quelque temps, le Centre culturel de Verdun nous a invitées à exposer notre travail avec d’autres artistes locaux. Nous avons exposé nos œuvres aux bibliothèques de Verdun et de l’Île-des-Sœurs », raconte Marielle avec fierté. « Personne du public ne savait lesquels des exposants vivaient avec une maladie mentale.

Mieux encore, ce n’est pas nous qui les avons approchés, mais eux qui nous ont demandé d’intégrer nos œuvres à ces expositions. Voilà un réel progrès! » Marielle et Ann sont très fière de la présence grandissante du Centre Wellington dans la communauté artistique.

À la conquête de la timidité
Ann reconnaît avoir été très timide au début. « Comme je souffre de dépression et d’anxiété, je me sens facilement dépassée par les événements et mon anxiété peut me dérouter un peu. Mais lorsque je vais à l’atelier, tout le monde est chaleureux et encourageant – en particulier Brenda Nixon, qui coordonne l’atelier.

Je me plonge à tel point dans ce que je peins que mon monologue intérieur se calme et que la journée passe en un éclair. Ensuite, ajoute-t-elle, nous vendons nos cartes à la Boutique Uniquement Vôtre, et lors de ventes de cartes organisées tout au long de l’année à l’Hôpital et dans la communauté. »

Des gribouillages? Certainement pas!
« J’adore aider lors des ventes de cartes, poursuit Ann. C’est une excellente façon de contrer la stigmatisation. Nos clients sont vraiment impressionnés. Il y en a qui arrivent avec l’impression que les personnes qui ont une maladie mentale ne peuvent que gribouiller ou jeter des couleurs sur une toile. Ces journées de vente nous offrent l’occasion de montrer que nous sommes des artistes à part entière. »

Impolitesse au restaurant
Lorsqu’on lui parle de stigmatisation, Anna nous confie : « J’ai 63 ans et j’ai vu beaucoup de discrimination dans ma vie. J’ai été dans certains restaurants où des personnes atteintes de maladie mentale dînaient tranquillement à leur table, mais où d’autres clients les regardaient fixement, comme pour tenter de leur faire sentir qu’elles n’étaient pas au bon endroit.

Une journée, j’ai même entendu un homme dire: « Oh! On ne devrait pas laisser ces gens-là entrer ici pendant notre repas. » Lorsque j’ai entendu cela, je me suis levée de ma table et j’ai été me joindre aux personnes souffrant de maladie mentale. Il me fallait montrer au client qu’il était cruel et il fallait surtout que je lui montre qu’il avait tort. »

Face à face
Marielle Vaillancourt, qui possède un baccalauréat en mathématiques et une maîtrise en informatique, a aussi ressenti le poids de la discrimination. Ayant connu quelques revers importants, elle est devenue dépressive et a connu des troubles de concentration et de graves problèmes de mémoire. Elle a tenté de continuer à travailler, mais avec de plus en plus de difficulté. Mais comme ses problèmes de sommeil, de concentration et de mémoire s’aggravaient, elle a perdu son emploi.

« Un jour, je me suis retrouvée face à face avec une ex-collègue. Elle a fait semblant de ne pas me voir et m’a croisée rapidement, les yeux fixés au sol, comme si j’avais été invisible. J'aurais voulu qu’elle me dise bonjour et ne soit pas aussi mal à l’aise en ma présence. J’ai toujours été une battante. Comme je ne pouvais plus occuper mon emploi, je me suis mise à développer mon côté artistique à l’Atelier des cartes. » Marielle aime aussi vendre ses cartes : « Notre clientèle est souvent surprise que des gens atteints de maladie mentale puissent produire des oeuvres de ce calibre. »

 


Quel mot décrit le mieux la maladie mentale à vos yeux?
Ann: Tristesse
Marielle: Sentiment de différence

Quel film a eu le plus d'influence sur votre vision de la maladie mentale?
Ann: Mon fantôme d’amour, pour le pouvoir de l’amour et de la spiritualité
Marielle: Vol au-dessus d’un nid de coucous, pour le pouvoir de l’amitié

Comment préservez-vous un mode de vie équilibrée?
Ann: En allant au Centre Wellington
Marielle: Par le sport, en particulier la marche

Qui fait, à votre avis, un travail hors-pair pour déstigmatiser la maladie mentale?
Ann et Marielle: Brenda Nixon, formatrice en ergothérapie et assistante en réhabilitation

Croyez-vous que le Douglas sera encore là dans 125 ans?
Ann: Pas dans le même état. Il y aura moins de crédits pour les patients, mais plus pour la recherche et l’enseignement.
Marielle: Certainement, on y aide beaucoup de gens à se sentir mieux.

Un mot pour décrire le Douglas?
Ann: Des bénévoles fantastiques! Des gens qui aident des gens!
Marielle: Engagé!
 
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