Cet appel de fonds a été fait
par les membres du premier conseil d’administration de
l’Hôpital aux Protestants de la région dans
les années 1880.
Appel pour le Protestant Hospital for the Insane
Les directeurs dudit hôpital envisagé pour
les aliénés protestants de la ville et de la
province désirent informer les donateurs et leurs
amis de ce qu’il a déjà été accompli
et des besoins actuels afin que puisse débuter la
construction des bâtiments.
Les citoyens ont souscrit 55 000 $ et le Gouvernement du
Québec a remis une subvention de 10 000 $, ce qui
fait une somme totale de 65 000 $. Une ferme de 110 acres
a été achetée sur le Bas Chemin Lachine
(Lower Lachine Road) et le site de l’Hôpital
a été choisi en fonction de son emplacement
agréable, faisant face au fleuve et aux rapides.
Le bâtiment coûtera 100 000 $ et les directeurs
ne croient pas qu’il est justifié de commencer à bâtir
avant d’avoir obtenu des souscriptions de 80 000 $.
La gentillesse et la rapidité avec lesquelles les
55 000 $ ont déjà été amassés
portent les directeurs à espérer que tous les
protestants qui n’ont pas déjà souscrit
le feront rapidement, ce qui permettra de commencer à ériger
les édifices sans délai.
On ne saurait trop insister sur l’importance ou l’urgence
de la situation. Nous avons malheureusement déjà perdu
trop de temps. Les dames protestantes s’intéresseront-elles
activement à nos efforts? Si elles pouvaient organiser,
former des comités et solliciter des fonds, elles
aideraient grandement les directeurs. Nos amis affligés
sont sans recours et, dans certaines circonstances, demandent
fortement et urgemment notre sympathie et notre aide afin
que nous leur procurions un hôpital où ils trouveront
réconfort et guérison.
Les gouverneurs désirent qu’il soit bien compris
que l’institution ne sera pas qu’un simple asile,
mais bien un hôpital pour guérir les patients,
quand la guérison est possible. Les critères
d’admission seront similaires à ceux de l’Hôpital
général de cette ville et il y aura également
des unités privées pour les patients ayant
les moyens de payer.
Nous ne pouvons terminer cet appel fait au nom de plus de
deux cents protestants qui souffrent de la forme la plus
triste d’affliction, autrement qu’en citant le
prof. Drummond qui dit : « En regardant dans le passé,
vous réaliserez que les instants les plus mémorables
sont les moments où vous avez agi par amour. »
Aidez ceux qui ne peuvent s’aider eux-mêmes!
Edward Hollis, Secrétaire
G.B. Burland, Président |