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Recherche pour le front
Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, le ministère canadien de la guerre a demandé à l’Hôpital Douglas de créer une unité de recherche à l’intention de l’armée pour déterminer la valeur, après stockage, du sang qui devait servir aux transfusions sur le front. Il s’agissait de la première recherche scientifiquement contrôlée entreprise à l’Hôpital.

Apprenez-en plus sur le documentaire
« Untangling the Mind : The Legacy of Heinz Lehmann » sur le site de Téléfilm Canada.
 
Le Douglas en images
   
   
   
Le financement
 

Succès et échecs : essais de traitements
Paralysé par l’absence de traitements, le tout premier personnel médical du Douglas a fouillé la littérature scientifique existante pour trouver des moyens de soulager les souffrances des patients. Voici quelques traitements qui ont été expérimentés du début des années 1920 jusqu’aux années 1950, avec des résultats mitigés:

Combat contre la syphilis

En 1923, le Douglas est devenu le premier hôpital canadien à utiliser la tryparsamide pour traiter les patients atteints d’une forme mortelle de dommages au cerveau causée par la syphilis. Des 41 patients traités, 7 sont décédés, mais 21 ont vu leur état s’améliorer de manière significative.

Injection de sang infecté

En 1925, le Douglas a été le premier hôpital au Québec à utiliser une nouvelle méthode pour contrer le problème de la syphilis – injecter du sang infecté par le paludisme. Le sang infecté provoquait chez les patients une forte fièvre qui avait pour effet de détruire la bactérie responsable des lésions cérébrales. La malaria était ensuite traitée avec la quinine. Ce traitement avait été conçu en 1919 par le neurologue et psychiatre autrichien WJ. Warner-Jauregg. Il valut à ce dernier le Prix Nobel de médecine en 1927.

Une fois l’efficacité du traitement prouvée, l’Hôpital est devenu un centre de distribution de sang infecté par le paludisme dans tout le Canada et les États-Unis. George Reed, M.D., arrivé à l’Hôpital en 1927, décrit ainsi le procédé : « Notre Hôpital » a ainsi réalisé une chose unique. La malaria était d’un type très spécial, qui devait être maintenu d’un malade à l’autre. Le Douglas étant un centre, il devait expédier le sang dans tout le Canada et aux États-Unis. À cette fin, le sang était prélevé sur le malade pendant l’accès de malaria et le contenant placé dans la poche intérieure de la chemise de la personne qui le transportait jusqu’à l’aéroport. Le transporteur remettait le contenant au pilote lui-même et celui-ci à son tour le portait sur sa personne, dans une poche de sa chemise, jusqu’à destination.

À l’arrivée à New York, à Toronto ou ailleurs, le pilote remettait le précieux colis à un médecin qui l’attendait à la descente d’avion et ce dernier le portait à son tour sur lui, dans une poche intérieure, jusqu’à l’Hôpital. Aucun équipement spécial n’était nécessaire, cette chaîne d’incubateurs humains était parfaitement efficace ».

«Twilight sleep»
Le personnel a également utilisé un médicament appelé somnifène: ce traitement plongeait les malades agités dans un état continu de somnolence connu sous le nom de «twilight sleep»; on parlait alors de «cure de sommeil». Malheureusement, avec ce traitement, les patients devenaient plus susceptibles de contracter une pneumonie, maladie qui se révélait souvent mortelle avant la découverte des antibiotiques.

Hydrothérapie et enveloppements froids
L’hydrothérapie consistait à calmer les patients agités en les plaçant dans un bain à des températures apaisantes. Dans certains cas, on faisait au patient des enveloppements humides froids pour le calmer pendant qu’il ou elle reposait sur son lit. Ces techniques remplaçaient les sédatifs qui, en plus d’être peu disponibles, causaient des effets secondaires indésirables.

Biopsies cérébrales
En 1934 et 1935, le personnel du Douglas a effectué des biopsies cérébrales. Contrairement aux lobotomies, pratiquées comme traitement à l’Hôpital dans les années 1950, les biopsies cérébrales ne servaient qu’au diagnostic pour les patients soupçonnés de souffrir de schizophrénie. L’intervention, qui consistait à retirer une petite partie du cerveau, n’était pas efficace et on cessa de la pratiquer.

Comas insuliniques
En 1937, on a commencé à utiliser, dans des cas choisis de schizophrénie, la méthode du coma insulinique. De fortes doses d’insuline plongeaient le patient dans un coma profond. Le patient était ensuite réveillé par des injections intraveineuses de glucose ou par gavage d’un lait de poule sucré en vue de restaurer une glycémie normale. On a relevé un taux de rétablissement de 80 % des cas de schizophrénie traités dès le début des symptômes. Malheureusement, un nombre considérable de patients devaient être réhospitalisés après un an ou deux et cette technique se révélait généralement inefficace dans les cas de schizophrénies prolongées.

Métrazol et sismothérapie
En 1938 et 1939, le personnel du Douglas a essayé le métrazol. Cette substance produisait des convulsions que l’on croyait bénéfiques pour certains types de patients, particulièrement ceux qui souffraient de dépression profonde. Malheureusement, les convulsions étaient parfois tellement sévères qu’elles pouvaient causer d’assez graves fractures. Avec l’apparition de la nouvelle sismothérapie ou appareils à «électrochocs», le personnel est devenu en mesure de contrôler l’intensité des convulsions et ainsi de protéger le patient contre les blessures possibles. Aujourd’hui, la qualité de la sismothérapie est bien supérieure à celle d’autrefois. En plus de recevoir la plus petite dose possible, les patients sont légèrement anesthésiés avant le traitement et on leur administre un relaxant musculaire. Sécuritaire et efficace, cette thérapie est principalement utilisée dans les cas d’anxiété ou de dépression graves qui répondent mal à la médication.

Projet «East House»

En 1953, Heinz Lehmann, M.D., a eu l’idée d’une recherche pour savoir comment réagiraient des patientes chroniques gravement perturbées si des membres expérimentés du personnel leur accordaient une attention intense. Les patientes ont réagi positivement et sont devenues plus heureuses et plus aptes à socialiser, et ce, sans l’apport de sismothérapie ou de médication. On manquait toutefois de personnel pour maintenir ce niveau d’attention et, aussitôt le projet terminé, les patientes sont retournées à leur condition antérieure. Dans le documentaire Untangling the Mind : The Legacy of Heinz Lehmann, on peut voir des extraits de cette expérience et constater la détermination de Heinz Lehmann à comprendre la maladie mentale.


 
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