Pas d’argent pour décorer
Quand le Douglas a ouvert ses portes en 1891, il n’y avait pas suffisamment d’argent pour le mobilier de base. Les églises locales ont donné des oeuvres d’art et d’autres décorations afin d’embellir les chambres des premiers patients.

Bas de soie et lapins
Les premiers donateurs avaient de l’imagination… Les gens de la communauté ont fait don au Douglas de toutes sortes d’objets :

• Piano mécanique avec rouleaux de musique
• Grand piano vertical de 650 $ pour la Salle Douglas
• Structure de serre, incluant les vitres
• Stérilisateur électrique d’équipement chirurgical
• Deux chevaux pour la ferme du Douglas
• Services gratuits de vétérinaire
• Grand coffre-fort
• Provision de sel pour une année
• Tabac pour les patients militaires
• Un lapin belge mâle
• Services d’incinération gratuite pour les cadavres de patients non réclamés (Cimetière Mont-Royal)

Évidemment, on donnait aussi énormément de livres, de disques, de vêtements, etc. Tous ces dons étaient extrêmement appréciés.

Cadeaux aux patients : Noël 1897
En 1897, le surintendant médical écrivait : «À Noël, cinq cents circulaires ont été envoyées aux proches de tous les patients dont nous avons l’adresse pour leur demander un cadeau quelconque, si minime soit-il, [afin de] rappeler aux personnes atteintes qu’elles ne sont pas entièrement coupées du monde extérieur. Ces circulaires ont connu un haut taux de réponse et les patients sans famille ou ami n’ont pas été oubliés. Tous ont reçu des cadeaux sous l’arbre de Noël, la distribution ayant été suivie par une danse, pour le plus grand plaisir de tous.»

Lettre de Noël 1899
Monsieur,
Notre établissement a l’intention d’organiser un dépouillement d’arbre de Noël réservé à la clientèle de l’Hôpital et pour lequel j’espère qu’il y aura cette année un cadeau pour chacun de nos patients. Ce projet serait toutefois impossible à réaliser sans la coopération des amis des patients. Je vous invite donc à faire don de quelque chose pour la personne séjournant ici et pour laquelle vous avez un intérêt particulier. Rares sont les patients qui ne seront pas heureux de constater que leurs proches ne les ont pas oubliés à cette occasion, même par le plus humble des cadeaux.

Certaines des personnes hébergées chez nous n’ont aucune famille connue. Tout cadeau destiné à ces infortunés sera particulièrement apprécié; les vêtements sont toujours acceptables.

Veuillez libeller le nom du patient destinataire et le vôtre, à l’extérieur ou à l’intérieur du paquet, et m’envoyer votre colis personnellement à l’adresse ci-dessous. Votre paquet doit arriver à l’Hôpital au moins une semaine avant Noël afin de nous laisser le temps d’organiser les dispositions nécessaires. En plus de la poste et de la livraison par messager, les colis peuvent être laissés à la Mairie, bureau 28 de l’édifice de l’Institut de mécanique.

Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de ma fidèle considération.

T. J. W. Burgess,
Surintendant médical

Journaux quotidiens gratuits
À ses débuts, le Douglas recevait des copies de journaux gracieusement données par les éditeurs locaux. Ces publications étaient très populaires auprès des patients, toujours à l’affût de nouvelles du monde extérieur. Le Douglas recevait notamment le Montreal Herald, la Montreal Gazette et le Montreal Star.

Des arbres importés de Verdun… en France!
À l’automne 1918, la Verdun Horticultural Society a planté des marronniers sur les terrains du Douglas. Ces arbrisseaux avaient été ramenés avec grands soins de la ville française de Verdun. Environ le tiers d’entre eux ont survécu à leur premier hiver canadien et ont pu atteindre des hauteurs impressionnantes.

Les entreprises locales offrent des prix
Les gens d’affaires de Montréal ont généreusement donné des prix aux patients qui excellaient lors de la Journée sportive annuelle. On peut lire dans le rapport annuel de 1897 : «[…] Chacun des gagnants, jusqu’à la quatrième et la cinquième place, a bénéficié d’un prix, monétaire ou autre, issu de la générosité de nos amis de la ville.»