Se tenir occupé : les patients
travaillent
«
L’occupation, orientée de façon appropriée,
est l’un des principaux facteurs curatifs dans le traitement
de la plupart des formes de troubles mentaux. » - Thomas
J. Burgess, M.D., surintendant médical
Comme il n’existait pas de traitements efficaces pour
les maladies mentales aux débuts de l’Hôpital,
le travail était reconnu comme la meilleure façon
de distraire les patients de « leurs difficultés,
réelles ou imaginaires ». Déjà en
1895, 65 pour cent des patients et patientes travaillaient à l’Hôpital
dans une vaste gamme d’emplois, allant du moissonnage à la
peinture et à la réparation de vêtements.
Personne n’était forcé à travailler,
mais tous étaient encouragés à mettre à profit
leurs talents. Même si ces tâches épargnaient
des dépenses à l’Hôpital, on leur
reconnaissait surtout des effets bénéfiques
pour le comportement et l’estime de soi des patients.
Conformément aux principes de l’époque,
les patients privés ne participaient pas à ces
tâches. On jugeait déplacée l’exécution
de travaux physiques par des gens de « classe supérieure ».
En 1959, l’Hôpital a entamé un programme
formel de thérapie industrielle. Pour acquérir
des compétences, gagner de l’argent et acquérir
de l’estime d’eux-mêmes, des patients ont
travaillé dans tous les services de l’établissement,
soit la buanderie, la cuisine, la ferme, la boutique du tailleur,
les salles de vêtements d’occasion, les ateliers
de peinture et de menuiserie, le travail ménager,
les magasins, le laboratoire, la radiologie, la pharmacie
et le salon de beauté.
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