Untitled Document
» English
accueil
Pour nous joindre
Chroniques historiques
Profils ouverts d esprit
Livres du 125eme
Accueil
 
Untitled Document

Les fondateurs

Le financement

Les patients

Le personnel

Les « premières » du personnel

Un emploi du temps bien rempli

Vers l’égalité entre le personnel

Des conditions parfois difficiles

Pendant la Seconde Guerre Mondiale

Le personnel infirmier auxiliaire

Être psychiatre en chef

Les services

La recherche

Le bénévolat

   
 

Heinz E. Lehmann, M.D. est reconnu à travers le monde pour avoir introduit des traitements psychiatriques révolutionnaires en Amérique du Nord.
 
   
   
   
Le financement
 

Si j’avais été psychiatre en chef de 1923 à 1947...

Je serais définitivement un homme et j’aurais débuté comme surintendant médical du Protestant Hospital for the Insane de Verdun, qui allait, deux ans plus tard, changer de nom pour devenir le Verdun Protestant Hospital. Je débuterais mon mandat avec 800 patients à ma charge, pour la plupart hospitalisés contre leur gré et séparés par sexe. J’admettrais plus de patients que jamais auparavant mais j’afficherais également un taux record de congé : 67 %.

Je serais fier des avancées permettant des traitements spécifiques pour certains de nos patients – la malaria comme remède à la parésie générale, les injections de chlorure de manganèse pour la démence précoce et enfin, pour gérer les états d’agitation, le sulfone, le paraldéhyde, les bromures et des injections de hyoscine et d’apomorphine. Notre Hôpital expérimenterait l’induction du sommeil crépusculaire pour le contrôle des patients agités, ferait l’essai de l’hydrothérapie avec des appliques froides et offrirait des services d’ergothérapie de pointe.

Dès 1934, je m’assurerais que tous nos patients bénéficient dès leur admission d’un examen médical complet, y compris une radiographie pulmonaire. On me féliciterait d’avoir engagé, en 1937, un jeune psychiatre enthousiaste et innovateur, Heinz Lehmann, qui allait plus tard révolutionner le traitement des malades mentaux dans toute l’Amérique. Je me démarquerais également en engageant, en 1936, la docteure Mary Palmer, première femme médecin à travailler à l’Hôpital. Même si elle n’y resta qu’un an, la glace était brisée et d’autres allaient suivre ses traces.

Vers la fin de mon mandat, alors que nos patients atteignaient l’effectif record de 1 700 personnes, j’allais faciliter l’introduction d’un traitement pour la schizophrénie par induction d’un coma d’insuline, et celui des électrochocs pour la dépression majeure. On m’accorderait également le crédit de la création du somnol, un nouveau somnifère qui avait l’avantage de ne pas créer d’accoutumance, en raison de ses effets secondaires très désagréables lorsque pris en doses importantes, et celui d’être à l’épreuve du suicide, puisqu’il induisait des nausées en cas de surdose.

Je serais sur place pour engager le premier psychologue du Douglas, en 1945, grâce à quoi je pourrais m’enorgueillir de travailler à un établissement pluridisciplinaire avec des spécialistes de quatre groupes professionnels : la médecine, les soins infirmiers, l’ergothérapie et la psychologie.

Finalement, en 1946, les nombreuses années de pressions politiques allaient être payantes, le Verdun Protestant Hospital allait devenir un hôpital d’enseignement affilié à l’Université McGill. Nous allions enfin pouvoir accueillir des résidents et des internes de la Faculté de médecine de McGill et trouver une aide plus qu’attendue face à un effectif sans cesse croissant de patients hospitalisés.


«« Retour

 
Haut de page
 

Untitled Document Tous droits réservés © Institut universitaire en santé mentale Douglas, 2009 | Avertissement
Affilié à l'Université McGill et Centre collaborateur OMS/OPS de Montréal pour la recherche et la formation en santé mentale