À la recherche de personnel
féminin
1891, Thomas W. Burgess, M.D.: « Depuis l’ouverture,
nous éprouvons de grandes difficultés à recruter
du personnel féminin, tant pour les unités
de soins que pour l’administration. Cela est dû en
grande partie à notre éloignement de la ville
et à l’absence de moyens de transport pour
venir jusqu’ici. »
En 1899, le système de tramways de Montréal
a étendu son service presque jusqu’aux portes
de l’Hôpital, ce qui a grandement contribué à résoudre
ce problème de transport.
Avant l’équité salariale …
Au milieu des années 1960, il était commun
que le personnel masculin soit sensiblement mieux payé que
le personnel féminin pour un travail équivalent
(même niveau de difficulté, de responsabilité,
etc.):
Poste
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Personnel
masculin
Salaire de départ Janvier 1966
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Personnel féminin
Salaire de départ
Janvier 1966
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Infirmière ou infirmier auxiliaire
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75 $
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68 $
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Technicien adjoint ou technicienne adjointe
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68 $ |
56 $
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Préposée ou préposé aux
soins
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68 $
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58 $
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Aide à la cuisine
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64 $
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55 $ |
Des salles de repas distinctes
Dans les années 1950, les psychiatres, les omnipraticiens
et de nombreux administrateurs prenaient leurs repas dans
une salle à manger privée du Pavillon Perry.
Ils étaient servis par le personnel de la cafétéria,
sur des tables couvertes de nappes blanches.
Le personnel infirmier, les préposés aux soins
et la majorité des autres membres du personnel mangeaient
dans la cafétéria principale. Ils attendaient
en ligne pour être servis et dînaient à des
tables ordinaires, comme tout le monde aujourd’hui.
Le personnel d’entretien mangeait aussi dans une salle
distincte. Leurs repas leur parvenaient sur un chariot.
Ce traitement inégal a pris fin abruptement lors de
l’embauche de Charles A. Roberts, M.D., au poste de
surintendant médical en 1957.
Don Scally, un employé à la retraite, se rappelle: « Un
jour, à la fin des années 1950, le docteur
Roberts est venu me voir pendant que je prenais mon repas
avec le personnel d’entretien. Je venais juste d’être
engagé comme électricien. Il m’a mis
la main sur l’épaule et m’a demandé si
je voulais venir m’asseoir avec les médecins.
Quand je suis allé dans la section des médecins,
je me sentais un peu mal à l’aise au début,
mais tout le monde s’est vite habitué à prendre
ses repas ensemble. À partir de ce jour, le docteur
Roberts a insisté pour que tout le personnel dîne
aux mêmes tables et reçoive le même traitement. »
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